The Amazing Spider-Man

The Amazing Spider-ManQuelle gageure que de vouloir refaire un film lorsque la série précédente était aussi réussie. Et tout cela pour de bêtes histoires de licences (et de pognon évidemment, les Spider-man de Sam Raimi appartiennent à Disney alors que c’est Sony qui est actuellement propriétaire de la licence jusqu’en 2015). Ce reboot de spider-man est en totale opposition avec les précédents et s’éloigne à mon goût de l’histoire originelle et de ma vision du super-héros (tel qu’apprécié dans les comics).

Le héros n’est pas un rat de bibliothèque peureux, mais un jeune fort en gueule, un peu arrogant, athlétique, trop téméraire pour incarner le fragile Peter Parker. Pourtant le garçon n’est pas désagréable, peut-être un peu trop beau, trop star au naturel. Il aurait pu être un peu plus crédible si le réalisateur ne l’avait pas fait parler tout le temps lorsqu’il est en spider man, pour dire des banalités, des tentatives d’humour. Je sais que le vrai était un peu taquin, mais à l’écran cela rend plus pitre que super héros, on a envie de lui dire « mais tais-toi ! ».

La naissance du spider-man est ce qui m’a le plus déçu, totalement illogique, un Peter Parker qui en toute facilité s’infiltre dans des laboratoires à haute sécurité, et s’engouffre dans une salle pleine d’araignées non pas radioactives mais à l’ADN modifié. On se demande vraiment ce qu’il fait là, et surtout pourquoi il y reste !

Après c’est pire, le réveil des pouvoirs se fait dans les secondes qui suivent, de façon bien trop facile, trop entendue, Peter combat des voyous dans le métro avec toute l’agilité et la maîtrise chorégraphique d’un héros déjà bien expérimenté. Et il en profite ensuite pour faire le coq devant les forts de l’école, de l’esbroufe juste pour flatter le spectateur, des passages dont on aurait allègrement pu se passer (je ne parle même pas du renvoie du ballon de rugby qui détruit les poteaux, là c’est définitivement trop !).

Heureusement, la très belle Gwen, premier amour de Peter, rattrape le scénario et transformera leur relation en le sujet finalement le plus intéressant du film. Car pour le reste, le vilain méchant Lézard (Dr Connors) n’est pas très impressionnant, il est même plutôt mal fait, trop 3D introduite dans la réalité, et ne permet pas des affrontements magistrales. C’est bien ce qui manque le plus au film d’ailleurs : de bons combats épiques, un peu d’action, un peu de rythme !

L’histoire narrée par le film est très libre par rapport au comic, Peter qui fait la chasse à ses parents, absence de la famille Osborn et des vrais premiers vilains, je me doute que le réalisateur devait se démarquer des autres films, mais là il est parti un peu trop loin pour que les vrais fans accrochent.

Enfin pour achever le tout, spider-man devient un héros connu et surtout aidé par la population en quelques secondes, trop rapidement il enfile son costume et passe de l’inconnu à la reconnaissance, allant même jusqu’à nous livrer la scène la plus na narre et désolante de l’histoire du cinéma : tous les grutiers de la ville qui s’entendent pour tourner la flèche de leur grue dans la même direction pour servir d’attache aux toiles du monteur (et quelle coïncidence en plus que toutes ces grues soient bien alignées et correctement espacées), le tout porté par une envolée musicale guimauvesque !

Bref, une déception totale que ce reboot, qui ne sert ni les fans ni la licence. A découvrir peut-être pour ceux qui n’ont jamais vu la trilogie de Sam Raimi. J’en ai profité pour revoir le premier spider-man dans la foulée, quel régal en comparaison, et surtout quelle musique envoûtante !

Synopsis
Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

Sortie en salle le 04 juillet 2012
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=128188.html

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