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Journée médiévale à Dourdan

imgp0729Quelques photos rapportées de la journée médiévale de Dourdan, un joli petit village, les remparts d’un château bien conservés, des stands d’artisants de l’époque (bien trop peu à mon goût, il manquait nourriture et boisson), et une joute gentillette, le tout sous un soleil de plomb.
Et sur le retour, un arrêt au château de Breteuil. La vallée de Chevreuse est toujours aussi belle.

http://lordtry.com/zenphoto/index.php?album=2emetrimestre2011%2Fdourdanetbreteuil

Opération des yeux au laser – maj 25/05

Cela faisait longtemps que l’idée me tentait, une bonne dizaine d’années, mais sans pour autant me séduire au point de m’y intéresser plus avant.

Et puis fin avril un collègue me dit qu’un de ses amis venait d’être opéré à la clinique Victor-Hugo de Paris, et que cela c’était bien déroulé.
Par curiosité je passe donc sur le site web de la clinique, me fait confirmer qu’elle est la mieux côté de France pour les opérations laser, tombe sur la page de contact qui propose un rendez-vous gratuit, et y laisse mes coordonnées. http://www.operation-yeux-laser.com/

Quelques minutes plus tard, une hotesse m’appelle pour fixer un rendez-vous. Lundi 2 mai.
Bah, c’est histoire de voir et savoir, cela ne m’engage en rien.

Le jour dit, je me présente à la clinique, il y a du monde, je pense que le rendez-vous gratuit doit attirer tous les myopes et presbytes des environs.

Une docteur me fait rapidement passer par 5 machines d’oscultation, 15 maxi, pour tester mes yeux en détail, imprime un dossier, et le remet à l’accueil. Et là déjà, à la différence des autres patients, je sens qu’un truc ne se déroule pas comme de normal.

Je m’étais déjà bien renseigné sur internet, et je m’attendais donc à une information du type : tout va bien, on vous passe au dernier laser, le Lasik, l’intervention sera banale et vous verrez bien sans conséquences 15mn après l’opération.

Ben non, pas de bol, l’hotesse m’explique que j’ai la cornée trop fine et que donc l’opération Lasik ne peut être effectuée. La seule opération à laquelle j’ai droit c’est le PKR, l’intervention laser qui existe depuis 15 ans, qui a fait se preuves, mais qui est douloureuse et avec une longue convalescense.

Mon engouement a vite été douché ! Houla, hein comment, on reprend rendez-vous ? heu non, je vous rappelerai … un jour.

Je rentre et consulte tout ce que je peux trouver sur le net sur l’opération PKR, et ce que j’en découvre confirme mes appréhensions : si l’opération semble banale, par contre la douleure est considérable après, on ne peut utiliser ses yeux plusieurs jours, on reste dans le flou plusieurs semaines, sans parler des complications : perte de vision nocturne, halos, obligé de vivre avec des lunettes de soleil, opérations complémentaires … brrrr !

Ce soir là je n’étais guère serein, je le fais, je le fais pas, au fond de moi je crois que je savais déjà que je le ferai, mais il manquait le coup de pouce.
Et puis connaissant bien le net, je sais qu’il ne faut pas considérer quelques commentaires comme étant une généralité. Sur le net, ceux qu’on voit sont toujours ceux qui ont des problèmes, des motifs de se plaindre, on vient rarement crier à tue-tête « tout s’est bien passé », par contre pour râler, là il y a toujours plétore.

Je ne peux pas en rester là, je prends donc rendez-vous avec le medecin chargé de l’opération. Jeudi 12 mai 10h30. Et je n’y pense plus.

Jeudi 12, je suis dans la salle d’attente, du monde devant moi, un médecin qui cavale en permanence, il ne me recevra finalement qu’à 12h15, après que je sois allé m’enquérir du rendez-vous auprès de l’accueil : non ne vous inquiétez pas, mais il opère actuellement. Premier contact, l’homme inspire confiance, nous discutons donc de l’opération, mais surtout du post-opératoire, et il me confirme un peu tout ce que j’en avais lu, mais sans excès. Oui il y a quelques jours où il est préférable d’être sous calmant et de ne faire que dormir, oui vous ne verrez pas grand chose, oui le rétablissement peut durer quelques semaines. Mais rassurez vous, il ne s’agit pas d’une aventure, cette opération est très bien rôdée, nous prévenons des éventuels effets secondaires mais ils sont exceptionnels. Nous faisons les opérations le jeudi matin, ce qui permet au patient de rentrer chez lui et de s’y cloîtrer jusqu’à la fin du WE, je vous incite à prendre quelques jours ensuite le temps de vous remettre, mais tout ceci est parfaitement normal.

Je lui dit que je suis paré, psychologiquement je veux le faire ! Il me propose juin, ou après les vacances car ils sont fermés. Pas plus tôt ? Jeudi prochain s’il reste de la place ? Validation auprès de la secrétaire, et rendez-vous fixé au jeudi 19 mai. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud, et tant que je suis motivé surtout :)

Je décalle mes rendez-vous boulot, je pose du jeudi 19 au mardi 24 inclus, je fais le plein de plat picard dans le congélo, et je ronge mon frein. J’informe un minimum de personnes (on sait jamais, si je me défile :) ), et surtout je bouge tous les soirs, profitant d’ailleurs du temps magnifique sur Paris pour rejoindre les différentes randos rollers (30km le soir ça aide à dormir :) ).

Jeudi matin, étonnament j’ai bien dormi, dommage, je voulais être un peu fatigué pour m’endormir plus facilement après l’opération et me reposer 3 ou 4 jours durant. j’arrive à l’heure dite à la clinique, on me prépare rapidement (blouse, surchaussure, toile sur les cheveux), et j’attends devant la porte du poste opératoire. En sort un jeune homme qui vient d’être opéré, je lui pose quelques questions rapides, le garçon semble rassuré, il voit très bien, me dit quelques mots sympa et me préviens pour l’odeur.

Et c’est mon tour. j’entre dans la pièce, deux médicin m’attendent, je m’allonge sur le dos sur le lit de chirurgie,  place ma tête à l’emplacement prévu au bout du lit, la tête sous une énorme machine (voir photo en dessous c’était cette machine).

Ensuite ils me scotchent (literralement) avec du gros scotch, la tête au lit pour l’empêcher de bouger. Ils m’aspergent les yeux avec des tonnes de liquides (anesthésiants), me pommadent le tour des yeux, et positionnent l’appareil au dessus de mon oeil droit. Ils fixent de quoi maintenir les paupières en place pour empêcher le moindre clignement, et le médecin avec une spatule étale de la crème sur l’oeil (il racle en fait la couche d’épithélium qui protège la cornée, à la différence du Lasik qui lui la découpe, la soulève et la repositionne ensuite). A ce moment je ne vois rien de précis, j’imagine plus que je ne le vois, des mouvements, du flou, la sensation de frottement, mais rien de douloureux. Puis le médicin m’informe de bien fixer la lumière rouge. Klak klak klak klak, c’est le bruit que fait le laser en passant sur mon oeil, quelques secondes seulement, et c’est terminé. Une odeur de cramé alors se dégage … de mon oeil, le laser à fait son oeuvre en brulant mes tissus. Beuark !


Nous réitérons l’opération sur l’oeil gauche, similaire à ceci près que le laser passera deux fois, la première pour corriger ma myopie, la seconde pour corriger une légère astygmatie.
Puis ils placent sur mes yeux des lentilles de protection, et me remettent debout.
Le médecin échange quelques mots avec moi, me rappelle de bien prendre anti-douleur et gouttes, de rester au repos, et me donne rendez-vous le mardi 24 mai pour une visite de contrôle et pour retirer les lentilles.

Je demande à l’hotesse de m’appeler un taxi, il est midi et quart, l’opération aura réellement durée à peine 15mn.

Comment je vais à ce moment là : très bien, confiant, je prends au cas où le prmeier anti-douleur, je dis aussi quelques mots rassurant au patient qui attend son tour, je vois plutôt bien, la lumière me fait souffirir et je regrette de ne pas avoir acheté de lunetes de soleil. Je prends mon taxi qui me ramène chez moi, et sur le trajet je reconnait bien les endroits où il me fait passer, je me permet même de lui conseiller des itinéraires. Mais par contre je ne tiens pas les yeux ouverts longtemps.

Chez moi, je ferme tous les volets, la lumière devient intenable, regarder l’écran lumineux de mon portable me brule les yeux, et les yeux commencent à grater et bruler. Je reprends un anti-douleur, j’étale les 4 fioles à me mettre dans les yeux devant moi, et mets les première gouttes. J’espace de 15 minutes la prise des gouttes, et je me mets au lit, ne pouvant plus rien faire. Si j’essaye d’ouvrir les yeux cela brule, et il m’est impossible de tenir les paupières levées. L’effet anesthésiant des gouttes mise pendant l’opération ne fait plus son office, je sens bien la douleur qui monte, d’une puissance similaire à une rage de dent. Et interdication d’y toucher sinon pas de cicatrisation.

Je vais donc m’écrouler, avec de la musique, pendant toute la première journée. Jusqu’à vendredi soir, je ne ferais qu’alterner gouttes, anti-douleur, gouttes spéciales anti-douleur données à la fin de l’opération par le médicin (les mêmes que celles utilisées pour l’anesthésie), état comateux, à dormir ou se retourner dans le lit en cherchant le sommeil, sans rien pouvoir voir. J’aurais du prendre des somnifères ! Je tente de manger mais l’appétit n’est pas là, du tout.
Et vendredi soir, un mieux -> la douleur passe. Les yeux picotent, mais rien d’insurmontable. Je n’arrive pas à me voir dans un miroir (impossible de tenir les yeux ouverts) mais je distingue des yeux bien bouffis, super rouges, et tout le blanc de l’oeil remplacé par du rouge et du jaune.

Je continue les gouttes en permanence, passe la nuit de vendredi, et me retrouve samedi matin avec un nouveau mieux : je supporte très faiblement la lumière, pouvant lire rapidement des sms mais sans abuser. En fin de journée de samedi, je tente même un film, mais cela m’épuise trop je ne tiendrai que la moitié. Mais je vois déjà mieux, loin d’être net mais je discerne bien les contours.

Par contre je n’ai plus du tout envie de dormir, je ne peux pas lire (flou et épuisant), et donc je m’emmerde (grand merci aux copines pour les occasions de papoter :) ), la nuit de samedi va donc être très longue, le sommeil ne venant que tardivement. Mais je ne suis serein, je constate la progression, pour le moment à aucun instant je me dis avoir fait une connerie.

Dimanche matin, j’ai finalement réussi à dormir pour le lever à 10h. Grande différence, il y a du soleil un peu partout et les yeux résistent à la lumière. Je continue les gouttes, et je me teste un peu : je peux lire (le texte est légèrement flou mais les yeux soutiennent l’effort pour faire le point), je peux regarder par la fenêtre en plein jour (pas en plein soleil) et je vois plutôt pas mal, je regarde la télé et si les images sont pas très nettes, par contre je lis superbement bien les sous-titres.

Nous sommes donc actuellement ce dimanche 22 mai, soit 3j et demi après l’opération, j’ai lu quelques chapitres, je me suis fait une série, un truc à manger, surfé sur le net, et écrit le texte que vous venez de lire. J’ai bien du mal à me relire donc excusez les surement très nombreuses fautes. En tout cas on est loin des complications post opératoires auxquelles je m’attendais, jusqu’à maintenant tout s’est très bien déroulé. Je m’étais bien préparé psychologiquement à tout cela : être aveugle, la douleur, ne rien pouvoir faire, et je n’ai pas été surpris, c’est arrivé, les médocs on fait leur effet, mes yeux sont clairement moins rouges, la seule chose qui me gène maintenant sont les lentilles de protection : ça gratte !

Voila, c’était un compte rendu à flou de l’opération. Je vous redonnerai des nouvelles après la prochaine visite.

Lundi 23 mai
J’ai été un peu présomptueux ce matin, persuadé que mes yeux avaient recouvrés toute leur force, je suis sorti comme une fleur en plein soleil pour me rendre au centre commercial. Objectif, me trouver une paire de lunettes de soleil. Arrivé sur place, déjà bien chaud, et surtout une tonne de lumières partout, et l’obligation de focaliser mon regard sur les magasins pour dénicher des lunettes. En quelques minutes j’ai senti la faiblesse monter, les yeux vaciller, à cheval entre ébouissements et vertiges. J’ai donc accéléré le mouvement, trouvé une paire de lunettes correctes que j’ai enfilé vite fait, et je suis retourné me réfugier dans la pénombre de mon appartement.

Mes yeux avaient séchés à grande vitesse, et n’ayant pas encore une vue bien nette, je fatigue rapidement à faire le point. D’être resté en sécurité dans l’ombre chez moi pendant quelques jours m’avait laissé croire que j’étais remis de l’opération. Que nenni … retour au repos forcé, et je continue les gouttes dans les yeux pour les renforcer et les hydrater.

Côté vision, pas d’amélioration par rapport à hier, je vois pas mal de loin, je vois bien quand je focalise sur une distance (hier la télé pendant 2h sans problèmes), de près idem il faut un peu d’accoutumance. Par contre le PC je ne le tiens pas, trop de luminosité, et trop de mouvements sur un jeu vidéo pour tout percevoir correctement sans fatiguer. Patience … :)

Mardi 24 mai
Pas d’améliorations au réveil, juste toujours les yeux ultra secs et les lentilles qui grattent. Rendez-vous 14h30 à la clinique pour le contrôle. Je retrouve sur place 3 autres garçons opérés le même jour et nous comparons très naturellement nos expériences, ressentis, douleurs, acquis et appréhensions. A priori tout se passe plutôt bien pour tout le monde, mais nous sommes tous loin d’avoir une vue nette. Nous attendons surtout avec impatience le retrait des lentilles pour voir s’il y a changement.

Passage devant le docteur, il me retire les lentilles, est surpris que les yeux soient si secs, puis me place devant une machine qui vérifie ma vue en me faisant regarder les habituelles lettres au loin. Le constat est vite rendu : je ne vois quasiment rien de net, je ne lis que les plus grosses et ce n’est pas normal. Gloups, petite douche froide ! Je m’attends au pire. Il ausculte plus attentivement les yeux et constate que je n’ai pas cicatrisé correctement, et m’explique que c’est à cause des lentilles. Elles ont protégé au début comme il faut, puis la cicatrisation terminée, ayant les yeux très secs et les ayant gardé, elles ont continué de frotter et ont donc effectué un travail d’érosion, de sape de la cicatrisation. Il aurait fallut les enlever plus tôt (encore fallait-il le savoir). Bref la cicatrisation doit se refaire, je reprends pour une semaine de gouttes dans les yeux, et on va patienter pour voir ce que cela donne. Actuellement j’ai une vue d’à peine 5/10 alors que j’aurais du avoir dans les 7 ou 8/10.

Rien d’alarmant, pour le moment je ne suis pas spécialement inquiet, j’étais déjà bien content de voir même pas tout net. Je suppose que je vais, maintenant que je n’ai plus les lentilles, pouvoir cicatriser normalement et que je découvrirai du mieux dans les jours à venir. Plus qu’à patienter :)

Mercredi 25 mai
Après une nuit où le sommeil tardait à venir (peut-être un peu inquiet par les mauvais résultats de la journée, et gêné aussi par les yeux qui picotaient), je me lève et jète un oeil au dehors : très belle surprise : l’amélioration a été flagrante pendant la nuit. Si la netteté n’est pas encore très présente, je vois loin, beaucoup plus loin qu’avant, et de bien meilleure qualité.

C’est donc confiant que je chausse mes lunettes de soleil et pars travailler. Sur le chemin je constate sans surprises que je ne supporte vraiment pas le soleil, et qu’avec les lunettes, je ne vois rien de très net. Sans lunettes j’ai l’impression de voir clair et loin, avec, tout s’amoindrit.

Pendant la journée, je regarde avec plaisir de temps en temps par la fenêtre pour apprécier les toits des immeubles au loin qui me paraissent bien visibles. Par contre journée complète sur des écrans d’ordinateur, à lire et écrire en caractère pas bien gros, je fatigue rapidement car c’est encore trop flou, les yeux me brulent, je mets souvent des gouttes. Je m’échappe le plus souvent pour aller papoter avec mes clients :) La fin de journée sera la bienvenue car les yeux voient vraiment trouble.

A peine rentré que je mange rapidement et ressors en rollers, besoin de prendre l’air, de voir les amis, et de me fatiguer un peu histoire de mieux dormir. Sur un soleil couchant, je confirme bien que sans les lunettes de soleil je vois de mieux en mieux, mais avec je ne distingue que de près. Et la suite va me confirmer ce que je commence à comprendre : ma vision baisse … avec la disparition de la lumière. 22h00, Paris est maintenant en pleine pénombre, je ne distingue plus clair ni de près ni de loin (comme quand je porte mes lunettes de soleil). Je dois abréger la randonnée pour rentrer, car en pleine nuit je me doute que je ne verrai plus rien. Et déjà là, les aspérités du trottoir, trous, fissures, mêmes les petits obstacles, je ne les perçois plus.

Je vais donc me cantonner aux sorties diurnes pour les prochains jours. Mais bon déjà, je vois mieux de jour, plus loin et plus net.
Comme toujours, on verra le mieux qu’apportera demain :)