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Thief – Finalement c’est jouable

Pour faire suite à mon premier commentaire sur ce jeu qui boudait ma machine, je me suis résolu à mettre à niveau ma bécane. Sans rentrer dans les détails, disons que je suis passé d’un dual core à un i7, et la différence est monstrueusement flagrante. Mon vieux proc sur la plupart des jeux tournait toujours à 100%, alors que le nouveau semble s’ennuyer, ronronnant entre 15 et 20%  sans se fatiguer. Ceci laisse une marge considérable pour faire tourner les gros jeux. Et Thief, célèbre pour sa mauvaise optimisation, ne dépasse pas non plus les 20% d’activité.
Bref, je me suis rendu compte que mon goulot d’étranglement, c’était le processeur. Ma carte graphique puissante était bridée par la lenteur du cerveau principale de la machine.

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Suite à cela bien sûr j’ai relancé Thief, tout à fond, et j’ai découvert un autre jeu ! Temps de chargement très rapide (en SSD), très fluide, pas si mal graphiquement, avec une bonne ambiance visuelle et sonore, gameplay réactif, bref, très agréable à manipuler.

Cela ne fait pas de Thief un grand jeu, mais j’ai pris plaisir à passer plusieurs heures dessus. La musique est très bonne mais se déclenche un peu quand elle veut, de même que les effets sonores et les voix qui semblent souvent tomber comme un cheveu dans la soupe. La difficulté est très simple, ce qui donne une progression trop facile, sans angoisse, stress ou suspense. Il suffit de se promener en ville (qui est un peu labyrinthique) pour dérober tout ce qui passe à porter, afin d’acheter ses compétences complémentaires. Compétences qui n’apportent pas de réelles évolutions ou de changements dans la manière de jouer son personnage. Je regrette aussi cette linéarité imposée : impossible de sauter où on veut, de lancer un filin ou s’accrocher sur un mur si ce mur n’est pas indiqué comme exploitable (balisé avec d’énormes marques blanches), cela fait assez « tu fais où je te dis de faire, point ! ». Les manières d’aborder les missions ne sont donc pas légions et l’imagination n’a pas sa place.

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Après, on retrouve quand même le plaisir de jouer un homme de l’ombre, de guetter les rondes des gardes pour se faufiler dans leur dos, d’exploiter leur inattention pour leur faire les poches, de surgir de derrière ou d’au dessus pour les assommer. Mais comme l’IA des gardes est assez faible, ils ne vous donneront jamais vraiment de fil à retordre et vous laisseront bêtement approcher trop aisément. On tombera donc rapidement dans un simple jeu de fauche dans lequel se faire du fric n’est ni glorieux ni méritant tant c’est à la portée de tous.

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Les cinématiques sont bien réalisées, les décors plutôt réussis de même que les jeux de lumières, et la quête principale assez bien pensée pour donner envie de la suivre. Même s’il le gameplay est assez limité, nous retrouvons le plaisir des précédents opus, et sans trop en demander, Thief vous fera donc passer quelques bons moments d’immersion, sous condition d’avoir une machine pas trop obsolète.

Thief

Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé … d’acheter un jeu, et de ne pas pouvoir y jouer ! Ma soirée initialement dédiée à la découverte de ce nouvel opus s’est transformée en surf sur les forums et supports techniques, en bidouillage de la config du jeu, tout cela pour en arriver à devoir lancer le jeu dans sa configuration minimale, et ne quand même pas pouvoir l’exploiter.

Qu’Est-ce qu’il a ce jeu ? Et bien il n’est tout simplement pas optimisé. Mais alors vraiment pas ! Ok j’ai une configuration qui commence à prendre de l’âge (4 ans mais que du top niveau), et ma GTX580 ne m’a encore pour le moment jamais déçu. Entre Skyrim tout à fond (dont je ne me lasse toujours pas), FFX14 Reborn tout à fond aussi, et des jeux plus ou moins récents pour lesquels les fps n’ont jamais été un problème (la béta de TESO online par exemple), Thief pour sa part met complètement à bas ma bécane. Un temps de chargement très long au démarrage, une utilisation du processeur à 100% en permanence, mais pas une forte utilisation de la carte graphique (qui me laisse à penser qu’en fait c’est le proc qui est le goulot d’étranglement !), et en jeu des saccades constantes et des freezes, de même que des sons grésillants, et tout cela dans la configuration la plus basse. Bref impossible d’y jouer sans vouloir constamment essayer de bidouiller pour trouver une amélioration, et comme c’est trop flagrant que cela vient d’un mauvais codage du jeu, il est plus sage de ne pas s’obstiner.

Je raccroche donc mon tablier, abandonnant ce nouveau jeu, avec l’envie considérable de me le faire rembourser, ce qu’hélas la plateforme Steam n’autorise pas …

Je vais attendre comme un très grand nombre de consommateurs (il suffit de passer sur les forums pour le constater) en espérant que des patchs correctifs viendront améliorer cela. En tout cas ce n’est pas ce jeu qui me fera changer de machine.

Et donc, moi qui me faisait une joie de reprendre le costume de voleur dans cette suite tant attendue, et bien je vous en parlerai une autre fois :) De là à vous déconseiller d’acheter ce jeu, non, ce n’est pas mon but, je vous donne juste des faits, chez moi cela ne marche pas, il pourrait en être de même chez vous, vous voilà prévenus ;)

En attendant, j’ai des daedras sur le feu, je retourne en Tamriel !

Need For Speed : Most Wanted

Normalement l’objectif d’un bon jeu vidéo, c’est de vous amuser et de vous détendre, de vous changer les idées, parfois même de vous titiller l’intellect et la curiosité, mais avant tout, de vous faire plaisir. C’est pourtant quelque chose que n’a pas compris Criterion Studios puisqu’ils proposent le jeu le plus énervant que je connaisse ! C’est simple, je n’ai même pas envie d’y jouer, c’est dommage à 70€ la galette.

Si graphiquement le jeu s’en sort plutôt bien (testé sur PS3), c’est tout ce qui va avec qui horripile :
– La conduite est complètement catastrophique, une légère latence dans les temps de réponse font que votre véhicule n’est pas réactif,
– Tout se joue à coup de dérapage dans les virages, n’espérez pas faire les circuits avec de bonnes prises de trajectoires, le frein à main est la seule technique pour virer correctement,
– La lisibilité des circuits est exécrable, vous ne voyez pas où vous allez (la caméra manque de recul), vous identifiez l’obstacle au tout dernier moment, et avec la latence, il est évident que vous ne l’évitez pas. Vous êtes carrément obligés de reconnaître plusieurs fois la course pour savoir où vous attendent les obstacles afin de les anticiper (virages en épingle, herses de flics …),
– Ils ont collé partout des poteaux, plots, murets et autres éléments du décors qui sont indestructibles mais qui vous stoppent net, ils sont difficile à voir, parfois même vous ne les découvrez qu’après vous les être emplafonnés, mais soyez sûrs que vous vous en prendrez au moins un toutes les 3 minutes,
– Le trafic est très important, qui plus est les voitures sont à la limite de l’agressivité, elles ne ralentissent pas à votre approche, et vous rentrent dedans sans hésiter (oui oui je parle bien du simple trafic),
La conséquence de tout cela, c’est que vous passez plus de temps à détruire votre voiture qu’à rouler avec plaisir. La chance est un paramètre considérable dans toutes les courses, vu que ce n’est pas vraiment vos réflexes et vos qualités de conducteur qui font la différence.

Ajoutez à cela la présence des flics, qui sont de véritables tueurs, qui vous prennent en chasse un peu trop souvent et rapidement, et qui ne vous lâchent pas d’une semelle pendant plusieurs dizaines de minutes, ce qui fait qu’en plus d’avoir déjà du mal à rouler peinard, vous perdez une bonne partie de votre temps à essayer de les semer avant de pouvoir lancer une nouvelle course.

Ok il y a de bonnes idées, comme découvrir les voitures au hasard de vos balades, l’Easydrive qui permet facilement d’accéder aux menus des courses, voitures et personnalisation tout en roulant, ou le fait de devoir vaincre les 12 voitures Most Wanted pour se les accaparer. Par contre vous êtes un peu désœuvrés dans cette ville, car à part faire des sauts, casser des grillages ou battre des records devant les radars (ce qui amuse 2mn maxi), vous êtes obligés de faire et refaire toujours le peu de mêmes courses pour obtenir un nombre de points suffisants pour débloquer la chasse au prochain Most Wanted.

Le seul point très positif c’est le multijoueur, très amusant car proposant des défis à plusieurs qui s’enchaînent les uns après les autres, vous alternez des affrontements de courses, rifts, sauts et takedowns (destruction). Bon, ok, au final la seule chose qui occupe les joueurs en multi ce sont les takedowns sauvages, vous passerez donc votre temps à vous rentrer dedans entre deux courses. Par contre obligation de terminer le mode solo (une dizaine d’heure si vous tenez le coup) avant de partir en multi, car il vous faut de bonnes bagnoles bien compétitives !

Bon bref : répétitivité et gameplay catastrophiques me suffisent amplement pour ranger ce NFS au placard (voir aller le revendre, cela me semble une bonne idée). Moi qui étais un grand fan des NFS (le dernier Hot Pursuit était une véritable réussite), je suis déçu par cette licence qui s’épuise en nous proposant un bête jeu de massacre. Ce que j’aime dans un jeu de voitures, c’est rouler et y prendre du plaisir, mais je n’y arrive définitivement pas ici.

Diablo 3

Il aura fallut attendre 12 ans pour voir enfin sortir la suite du célèbre jeu devenu le hack & slash de référence. De nombreux Diablo-like ont vu le jour entre temps pour occuper nos index fébriles, mais aucun n’a jamais réussi à atteindre l’excellence du maître Diablo 2, même s’il ne faut pas cracher sur les émérites Dungeon Siege, Sacred, Titan Quest et autres Torchlight. Même très vieillissant, Diablo 2 était encore passionnant par sa chasse aux loots et la réussite de ses classes de personnages. Blizzard avait donc un challenge considérable à relever, faire mieux sinon aussi bien que le grand frère.

Et voici donc Diablo 3, sorti ce 15 mai, et qui s’est déjà écoulé à près de 3,5 millions d’exemplaire dans sa première journée, pas mal pour un début. Après une installation pas très rapide et un téléchargement des mises à jour (désactivez le peer-to-peer pour aller plus vite), le jeu peut enfin être découvert. Du moins pour ceux qui auront réussi à se connecter, car là est bien le point négatif de ce nouvel opus : l’authentification et la connexion permanente à Battle.net sont indispensables. Si les serveurs de Blizzard sont saturés ou en maintenance, vous pouvez dire adieu à votre séance de défoulement. C’est assez inimaginable, mais les premiers jours, et même encore parfois maintenant, se connecter reste une hérésie, et la patience est de mise pour arriver à la liste de ses personnages. On aurait pu penser que Blizzard aurait mis les moyens pour assurer la stabilité des serveurs, mais comme toujours je pense qu’ils ont été victime de leur succès et que même s’ils ont certainement été prévoyants, l’afflux en masse des joueurs les a pris par surprise. C’est la raison pour laquelle la plupart pestent car ils ne peuvent jouer et houspillent donc cette connexion obligatoire. Mais après réflexion, avec des serveurs qui tournent correctement, j’apprécie pour ma part cette connexion à Battle.net car elle permet de rester en contact permanent avec ses amis, d’envoyer un petit message de félicitations quand un haut fait est débloqué, et d’investir en toute simplicité leurs différentes parties en cours. Hélas, rarement mais cela peut arriver, en face d’un beau boss qui vient de looter des objets intéressants, la déconnexion survient, et disparaissent alors et définitivement tous les trésors … oui y’a de quoi hurler :)

Bon mais sinon, le jeu il est comment ? Et bien hormis ce « détail » sur la connexion, Diablo 3 a une prise en main immédiate, et provoque rapidement un plaisir de jeu envahissant et une envie de progresser encore et encore de façon très addictive.

Des graphismes aux textures plus 3D que réalistes, ce qui ne donne pas de paysages époustouflants ni l’impression d’un jeu moderne, mais comme pour la magie de WoW qui avait été tant critiquée au début, c’est le mélange des couleurs, des animations un peu partout, de la richesse des détails et des jeux de lumières qui ensembles font de D3 un jeu aux décors vivants et agréables à regarder. Et le plus important c’est que cela reste fluide (hormis la première minute de chargement où cela freeze un peu le temps de mettre en mémoire les textures et animations), en cours de partie c’est d’une maniabilité et d’une réactivité excellentes ! Même à 4 en multi. Quand les monstres et vos amis se déchaînent sur les pouvoirs, je peux vous assurer que vous en prenez plein les mirettes !

La musique quant-à elle  emprunte à Diablo 2, et la plupart des morceaux enrichissent bien les environnements, sans pour autant être mémorables. Par contre les cinématiques sont de haut niveau, comme on les aime, comme Blizzard sait les faire.

5 classes de personnages très différentes et riches en talents, dont l’emblématique Barbare (très bourrin comme on l’espère avec une arme à deux mains), et la sorcière toujours aussi dévastatrice et fragile, mais aussi le chasseur de démon qui est un tueur à distance, le moine avec ses coups martiaux spéciaux et une impressionnante résistance au corps à corps, et le féticheur (pendant du necro) qui invoque démons gigantesques ou hordes belliqueuses. Nul doute que toutes ces classes seront essayées par tous les joueurs.

La découverte des compétences des personnages se fait de façon progressive, chaque level permettra de débloquer un nouveau pouvoir, qui avec les niveaux suivants pourra se voir adjoint des capacités complémentaires (des runes) l’améliorant voir même changeant complètement son fonctionnement. Ce qui va perturber un joueur de D2, c’est qu’on ne choisi plus la progression de ses compétences et caractéristiques : on ne réparti plus les points dans la force, dextérité, intelligence ou vitalité, c’est automatique, et on n’ajoute pas de points sur une compétence pour la faire monter en puissance, toutes sont accessibles, on ne choisi que la rune qu’on veut utiliser dessus. La customization du personnage est donc complètement limité et linéaire, chaque passage de niveau débloque automatiquement telle compétence et telle rune.

Cela ne m’a pas vraiment choqué, et j’apprécie même ce principe, car je ne peux plus me tromper, j’ai le droit d’essayer toutes les compétences, toutes les runes, et changer mon style de jeu en fonction de mes envies, ou surtout de la difficulté rencontrée. Par contre ce qui m’ennuie même encore maintenant, c’est cette limitation en pouvoirs qu’on peut utiliser en même temps sur son personnage : 6, pas plus ! Vous pouvez en placer un sur le clic gauche, un sur le droit, et 4 des touches 1 à 4. Quand on voit le nombre de compétences possibles (à peu près autant que sur D2, mais en comptant 5 ou 6 runes par compétences, le nombre de combinaisons est considérable !), on aimerait pouvoir en exploiter un peu plus. Cette limitation bride naturellement la puissance de votre personnage, et vous oblige à des choix cornéliens. D’ailleurs vous commencerez certainement le jeu en plaçant tous les pouvoirs de dégâts dans vos barres de raccourcis, puis la difficulté grandissant, vous finirez par les mixer avec des talents plus défensifs :)

L’histoire est sympathique, bien narrée, avec de nombreux livres audibles qui se ramassent un peu partout, et des dialogues avec les différents intervenants. Nous assisterons donc au retour de Diablo de façon bien amenée, avec ses surprises et rebondissements, et nous retrouverons des personnages de D2 avec plaisir. Le jeu se compose de 4 chapitres, les deux premiers étant les plus longs (campagne et désert), le troisième plus court (enfer) et le dernier encore plus rapide (eden). Si vous explorez tout consciencieusement, cela vous prendra une bonne 20aine d’heures pour terminer le mode normal. Nul doute que vous forcerez l’exploration, pour découvrir les donjons annexes à l’histoire, chasser les champions qui sont les mobs qui lootent le mieux, ou trouver les livres d’histoire, et vous vous piquerez certainement aux hauts faits à débloquer, qui sont légion, et augmentent la durée de vie du jeu en vous proposant des défis à relever (sérieux, ou amusants).

Côté difficulté, ce mode normal n’est en fait qu’une initiation, vous permettant surtout de découvrir l’histoire et votre personnage, mais rien ne vous semblera bien compliqué et aucun ennemi ne saura bloquer votre progression. L’intérêt est surtout de finir le jeu, tuer Diablo, et débloquer le niveau de difficulté suivant. Après le normal il y a le Cauchemar, c’est déjà un peu plus sportif, et si les boss de fin ne sont pas beaucoup plus compliqués, ce sont les champions qui vous donneront du fil à retordre. J’ai commencé à mourir dans ce mode, et j’ai commencé aussi à apprendre à jouer mon personnage, adaptant mes compétences en conséquence, surveillant les pouvoirs des ennemis, mon positionnement, apprenant aussi … à fuir :) Ce mode reste accessible, mais donne enfin un peu de piquant et de challenge. Ceci étant ce n’est qu’un avant goût au mode suivant : l’Enfer. Et lui porte bien son nom, c’est costaud, les champions sont redoutables, les one-shot courant, et la moindre erreur se paye en retour au cimetière et alourdissement de la facture de réparation ! Quand je pense qu’il y a encore le mode Armaggedon après, cela promet. Je vous conseille de les faire en multi, mais sinon en solo vous pouvez toujours embaucher les mercenaires (templier, brigand ou enchanteresse) pour vous prêter main forte.

Plus d’images de Diablo 3

Au moment où j’écris ces lignes, ma sorcière est niveau 55 en Enfer, et j’ai aussi monté un chasseur de démon que j’aime beaucoup en Cauchemar, et un barbare. J’ai principalement joué en multijoueur, à 3 ou 4, ce qui augmente considérablement, et la difficulté (les mobs sont des outres pleines de vie), et le fun. En fonction des classes nous apprenons à être complémentaire, et nous échangeons nos loots (j’apprécie grandement le fait que chacun ait ses propres loots, fini la course à celui qui clic le plus vite, maintenant ce que vous voyez au sol n’appartient qu’à vous, si vous voulez le refiler, le reposer au sol rend l’objet « public »). Les tactiques sont de mise pour passer les champions, le moine passe en défensif, la sorcière fait max de dps à distance en priant pour qu’on ne la repère pas, tous utilisent des talents pour ralentir ou bloquer les monstres (qui cavalent très vite), nous échangeons sur les positionnement (tention t’es dans le feu), sur les manières d’appréhender les ennemis (on les sépare et on les prends un par un, on les rassemble et masse pouvoirs de zone), bref nous jouons vraiment ensembles, et je peux vous dire qu’on sue, qu’on souffre, mais qu’on s’amuse ! C’est en cela que je peux ouvertement dire que D3 est une réussite. Je prends autant de plaisir à monter mes persos en solo qu’en multi. J’adore aussi l’idée de la bannière que vous pouvez personnaliser (avec un choix de design qui augmente en débloquant les hauts faits), et qui permet aux autres joueurs en cliquant dessus de vous rejoindre immédiatement quel que soit l’endroit où vous vous trouvez.

N’oublions pas un point fort du jeu, je dirai même le point qui fait que Diablo est Diablo : les loots ! La chasse à l’objet reste l’activité principale du joueur, l’impatience de découvrir les objets lâchés par un boss, de comparer avec son équipement actuel, de peaufiner ses caractéristiques au point près, pour avoir un peu plus de vie, de dps ou de résistances. Quel plaisir de jouir d’un gros coffre (dont les slots supplémentaires se débloquent avec de l’or) partagé entre tous vos persos qui permet d’équiper allègrement ses rerolls. Les gemmes sont bien sûr présentes, et peuvent toujours s’assembler en des plus grosses et puissantes pour être insérées dans l’équipement.

La nouveauté vient du forgeron, qui à coup d’or et de pages ou livres trouvés sur les monstres, peut monter en niveau et débloquer des recettes que vous pourrez réaliser à partir des matériaux récupéré en décomposant vos loots. Le hasard est omniprésent concernant les caractéristiques des objets qui vous fabriquerez, mais parfois cela vous permet de faire mieux que ce que vous ramassez, même si c’est vite dévoreur en sous (au lieu de vendre les objets vous les détruisez, donc moins d’or). J’ai découvert récemment qu’on pouvait aussi trouver des recettes d’objets sur les monstres (il y en a plus d’une centaine), je pense donc qu’on devrait pouvoir réaliser des objets intéressants surtout à haut niveau.

Un bon équipement est indispensable pour profiter du jeu et surtout avancer dans les modes de difficulté, vous ne pourrez pas vous contenter de traverser les niveaux jusqu’à la fin, sans l’équipement convenable vous butterez sur les ennemis, faute de vie, dps ou résistances. Si l’hôtel des ventes permet aux joueurs de vendre aux autres leurs trouvailles, et donc de s’équiper convenablement en échange d’or (et bientôt d’argent réel), ce n’est pas dans ma conception du jeu et je préfère chasser les objets et les échanger avec les amis, plutôt que de m’équiper sans mérite ni effort. Il faudra cependant être patient parce que les beaux objets qui en plus correspondent à vos besoins ne sont pas légion, le plaisir de trouver un équipement meilleur que votre actuel est donc toujours très présent et vous pousse à chasser encore et toujours plus :)

Le niveau maximum est fixé à 60, il arrive assez vite (surtout en multi), et je constate qu’en fait la chasse à l’objet commence vraiment à ce niveau. En effet pour le moment, hormis deux objets légendaires, je n’ai rien vu tomber, et pourtant les objets de sets existent, cela sera donc l’objectif après le 60. A mon avis ces objets seront nécessaire pour espérer avancer dans le dernier mode de difficulté ! A noter qu’au 60 vous obtiendrez un buff qui se stack et qui augmente vos chances de trouver des objets magiques quand vous tuerez plusieurs groupes de champions. En tout cas, tout cela laisse augurer d’une durée de vie conséquente, et me donne encore et toujours l’envie de découvrir.

L’intérêt tiendra t-il dans le temps, impossible à dire car pour le moment nous surfons sur l’engouement général, la nouveauté du jeu et le plaisir d’y évoluer avec les amis font l’addiction du moment. Nous en reparlerons lorsque quelques MMORPG (comme The Secret World) seront passés par là. Je pense pourtant que Blizzard a réussi son pari, le jeu est de qualité, et devrait devenir une référence surtout avec l’adjonction d’extensions.

Bon c’est pas tout ça mais j’ai des monstres à tuer ! J’y retourne. Au plaisir de vous croiser sur Diablo 3 !

Les Royaumes d’Amalur : Reckoning

Les Royaumes d'Amalur : ReckoningUn test rapide sur ce RPG Action sorti le 9 février 2012 et qui a reçu de bonnes notes de la part des sites de jeux vidéos.

Plus d’images du jeu ici.

Vous incarnez comme toujours le sauveur du monde, l’être qui n’a pas de destinée et qui peut donc choisir sa propre voix et changer le cours du destin. Bon c’est assez bateau, même si l’univers est quand même inspiré par le prolixe auteur de fantasy R.A. Salvador (Les royaumes oubliés, les excellents cycle de Drizzt l’elfe noir). Restons terre à terre, sincèrement, l’histoire, n’a aucun véritable intérêt.

Graphiquement, c’est assez vieillot, pas de textures détaillées, c’est de la 3D qui n’est pas sans rappeler du Dungeon Siège ou du Divinity. Mais c’est coloré et bien animé, donc cela compense, et l’impression générale est plaisante. Les effets de combats et de magie sont visuellement explosifs et le personnage réagit plutôt bien.

La prise en main est immédiate, un création de personnage classique (personnalisation très poussée), un choix de race sans choix de classe, et vous entrez directement dans l’action. C’est en prenant des lvls que vous définirez dans quel arbre vous répartissez vos points, et orienterez ainsi votre perso vers le mage, guerrier ou voleur, ou pourquoi pas un mixe des deux ou des trois. L’idée est sympathique surtout que vous pouvez moyennement finances auprès d’un PNJ réinitialiser vos compétences quand bon vous semble. Marre de jouer avec le feu, recombinez tous vos points pour faire un voleur furtif. Pas besoin de reroll un personnage.

La première zone de jeu est verdoyante et agréable, prairies et forêts, donjons lugubres, cavernes sombres et humides, on apprécie évoluer dans ses décors variés et colorés. Les musiques sont réussies mais pas assez changeantes à mon goût. On récolte les quêtes auprès des PNJ croisés sur les chemins ou dans les villages, et on enchaîne les missions, explorant les recoins pour trouver des autels (buff temporaires) et des pierres des anciens (buffs permanents), fouillant en quête de coffres à déverrouiller (crochetage simpliste) ou à dissiper (protections magiques à casser, assez chiant), d’herbes à récolter pour l’alchimie, ou de gemmes pour l’enchantement.

Le début est vraiment une réussite, le personnage monte rapidement et permet de débloquer les premières capacités et coups spéciaux (combos). Puis on se rend assez vite compte que leur quantité est limitée et qu’on va jouer avec toujours les mêmes. Ceci rend les combats très répétitifs puisqu’on fini par aligner les 2 ou 3 coups les plus efficaces en permanence. Sachant que la difficulté n’est pas énorme, on passera au travers des obstacles sans véritable challenge.

L’artisanat est sans intérêt, l’alchimie, l’armurerie, l’enchantement sont simplistes et je préfère largement chasser le bon loot plutôt qu’essayer de fabriquer quoi que ce soit. Les compétences n’apportent rien sinon pour l’observation qui permet de voir les pièges et les trésors cachés.

Par contre le monde est gigantesque, j’ai mis plus de 20h à finir la première zone (en faisant toutes les quêtes), et il y en a 5 en tout. Mais je me lasse, j’ai compris à quoi ressemblait mon personnage et son évolution ne m’apportera plus grand chose, il est déjà surpuissant par rapport à son environnement, tout ce qui peut encore m’intéresser sera d’essayer de constituer les sets d’armures. Les quêtes sont peu dynamiques et variées, limite je préfère presque faire du bashing plutôt que de parler avec tous PNJ pour des objectifs peu originaux qui me font courir dans tous les sens. Heureusement qu’il est possible de se téléporter à tout moment n’importe où sur un lieu déjà visité, ce qui est d’ailleurs indispensable vu que vous passez votre temps à remplir votre inventaire.

Il m’étonnerait que je rejoue beaucoup à Reckoning, même si j’admets que le jeu est très bien fait et qu’il a une durée de vie considérable, je ne ressens aucune motivation ni intérêt à faire progresser mon personnage et à avancer dans l’aventure. Tout est redondant et trop facile. Très bien pour se changer les idées sans avoir à trop reflechir, mais pas d’immersion, je préfère largement retourner sur Skyrim, qui malgré mes +100h de jeu, me passionne toujours autant.

Je conseille Reckoning pour les casuals gamers, mais un gros joueur va très vite faire le tour des principes du jeu et s’ennuyer.